Chers lectrices et lecteurs,
Vous avez vu, après Bayrou, le nouveau premier ministre est un proche du président Macron, qui ne peut avoir de majorité, sauf s’il s’allie au RN. Il n’est pas pressé de choisir ses ministres parce que les éventuels ministres ne veulent pas faire de la figuration, pour ne pas perdre leur réélection à l’Assemblée nationale vu que les places sont chaudes.
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Toutefois, une bonne partie des ministres démissionnaires resteront à leurs postes. Mais vu que les récentes réformes ou tentatives de réformes ont été adoptées sans la majorité des députés à coup de 49-3 et sans l’acceptation de la majorité du peuple, il serait logique de les suspendre, je pense en ce qui concerne les taxis conventionnés, à la nouvelle convention. En effet, la Cnam dit : une nouvelle convention-cadre nationale a été élaborée entre l’Assurance Maladie et les représentants des entreprises de taxis pour les 5 prochaines années, au terme de discussions menées depuis janvier 2024. C’est faux, il y a eu des réunions, mais pas de véritables discussions. Discuter veut dire examiner quelque chose par un débat, en étudiant le pour et le contre, en écoutant les uns et les autres. Or les représentants des taxis n’ont pas été entendus et encore moins écoutés.
Le dernier épisode date de la promesse de Bayrou. En ce moment, les représentants officiels des taxis assistent à des réunions avec les caisses locales pour obtenir des changements à la marge, avant l’application de la convention le 1er novembre.
Un petit nombre de taxis parisiens pensent que cette histoire des taxis conventionnés ne les regarde pas, parce que le taxi n’est pas une ambulance, et que c’est plus le problème des taxis de province, que le problème des taxis parisiens. Détrompez-vous, s’attaquer aux taxis qu’ils soient conventionnés ou pas, en province ou en région parisienne, c’est vouloir détruire la profession du taxi, c’est d’abord Sarkozy qui a commencé, en introduisant les VTC, ensuite Macron lorsqu’il était ministre a déroulé le tapis rouge à UBER, et depuis qu’il est président, il refuse de faire appliquer les lois Thévenoud et Grandguillaume, à savoir les dispositifs qui permettent d’interdire la maraude électronique en obligeant les VTC à retourner à leur garage.
Pour avancer plus en détail sur l’attaque de la droite et de l’extrême droite de la sécurité sociale et par ricochet à ce qui se passe aujourd’hui, je vous invite à lire l’excellent article sur le site de nos camardes de la CGT taxis : « La Sécurité sociale, une question hautement politique : le cauchemar de la droite et du patronat depuis 1945 ». Tant que le président actuel ne partira pas d’une manière ou d’une autre, les taxis ne pourront pas espérer que leur métier soit respecté et que la concurrence déloyale soit éradiquée. C’est pourquoi ce n’est pas le moment de dévaloriser vos représentants syndicaux en voulant les remplacer ou en disant qu’ils ou elles sont corrompu(e)s. Je connais la plupart d’entre eux (elles) et je peux vous dire qu’ils travaillent ardemment et se battent pour défendre la profession, mais n’oubliez pas qu’ils ne sont pas décisionnaires.
C’est maintenant que les taxis doivent s’unir, parce que les attaques viennent de partout. Rien ne vous empêche de vous syndiquer et de participer aux débats et aux élections internes pour être élu si vos collègues votent pour vous.
Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un bon mois d’octobre, et espère vous retrouver début novembre.
Alexandre Sejdinov
