Chers lectrices et lecteurs,
Je viens d’apprendre que la société, HYPE, a demandé au tribunal, l’ouverture d’une procédure de sauvegarde. La procédure de sauvegarde s’adresse à une société ayant des difficultés financières qu’elle ne peut pas surmonter. Elle ne doit pas être en cessation des paiements. La sauvegarde permet la poursuite de l’activité économique, le maintien de l’emploi et le règlement des dettes. La suite c’est soit un redressement de sa situation financière, soit la liquidation. Nous avions publié en novembre dernier un entretien avec son PDG, Mathieu Gardies, qui semblait confiant à l’époque. Nous vous tiendrons informés de la suite.
Au moment où nous bouclons notre magazine, nous apprenons que les négociations avec le gouvernement sur la convention CPAM sont au point mort, les représentants des fédérations appellent à des mobilisations dans les jours qui viennent.
Le Premier ministre ferait honneur à sa fonction s’il suspendait cette réforme
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Comme vous l’avez lu le mois dernier, j’avais peu d’espoir, lorsque le Premier ministre s’est exprimé, après la réunion avec les représentants des quatre fédérations, qu’un changement pourrait advenir. Comment voulez-vous avoir des résultats, si vous ne pouvez pas modifier ce qui a été décidé ? Il est vrai que ce gouvernement n’a pas de majorité pour prendre des décisions pérennes, il marche sur des œufs et peut-être renversé à la moindre occasion, il est tout à fait possible qu’à la rentrée une motion de censure soit votée pour le faire tomber. Mais ce n’est pas une excuse pour ne rien faire et faire trainer les entretiens jusqu’à fin juin, c’est-à-dire au début des vacances de juillet, avec l’espoir que la mobilisation des taxis s’essouffle. Le Premier ministre ferait honneur à sa fonction s’il suspendait cette réforme, le temps que les propositions des syndicats soient examinées dans le détail et non balayées par des technocrates, qui ne comprennent rien à ce que vivent les taxis qui transportent des patients malades. On demande aux taxis de faire des économies, en baissant fortement leurs tarifs, leurs tarifs qui sont règlementés par l’État, on veut obliger les malades au covoiturage, ce qui sera pénible pour eux, car les soins ne se terminent pas en même temps.
Ce ne sont pas les taxis qui sont responsables de cette situation
Le gouvernement s’étonne de l’augmentation des dépenses du transport des malades, mais il ne s’étonne pas des déserts médicaux que la politique de Macron a favorisés, ce qui a eu pour effet de rallonger les trajets et de faire augmenter les dépenses de transport des patients. Ce ne sont pas les taxis qui sont responsables de cette situation, c’est la politique imposée par le Président de la République. Pourtant si François Bayrou veut montrer qu’il est différent, c’est le moment, s’il veut avoir une chance d’être au second tour de l’élection présidentielle dans deux ans il doit s’écarter de la politique voulue par Macron.
Une majorité des députés soutiennent les chauffeurs de taxi, de la gauche à la droite en passant par le centre, même parmi les députés de Renaissance. Il ne s’agit pas d’abandonner l’objectif de faire des économies, il s’agit de faire des économies, sans tuer des milliers de chauffeurs de taxi. C’est avec les taxis qu’il faut au cas par cas, département par département, ville par ville, voir comment peut-on améliorer ce qui existe, sans mettre en danger la vie des entreprises de taxi. Ce ne sont pas, des décisions dogmatiques, et sans concertations avec les taxis que se feront les économies.
La lutte ne fait que commencer…
Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un bon mois de juillet et un bon mois d’août, et espère vous retrouver début septembre.
Alexandre Sejdinov
