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TAXI News – Novembre 2025

Un passager prêt à embarquer dans un taxi à une station

Chers lectrices et lecteurs,

Le suspense a été de courte durée, on prend les mêmes et on recommence en changeant quelques têtes qui dérangent, nouveau gouvernement, macronistes en alliance avec la droite, le centre et le parti socialiste, persona non grata sont les élus de La France Insoumise et du Rassemblement National, politique du gouvernement plus « douce » le temps de boucler le budget et le naturel reviendra au galop. En effet, la réforme de la retraite sera suspendue, en tout cas, c’est ce qui a été promis et en face Gérard Larcher, président du Sénat, a dit que le Sénat rétablira la réforme, même si le Sénat n’a pas ce pouvoir, a-t-il un pouvoir, à part de coûter un pognon de dingue.

Mais il est fort probable que la retraite devra être réformée, quel que soit le gouvernement qui sera au pouvoir en mai 2027, en espérant qu’elle sera plus juste et surtout plus équitable. En attendant, tout semble figé, ce qui n’est pas propice à l’activité économique.  

Parmi les préoccupations habituelles, il y a une nouvelle préoccupation qui est apparue il y a quelques mois…

Est-ce qu’Uber pourrait absorber les taxis français ? 

Taxi News de novembre 2025

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Je ne sais pas pour la France, mais s’agissant de Paris, il est vrai qu’aujourd’hui plus de 3 000 chauffeurs de taxi parisiens utilisent l’application Uber. Et il est normal de se poser la question, combien ils seront dans trois ou cinq ans, sachant qu’il y a environ 20 000 chauffeurs parisiens, répartis comme suit 10 000 à la G7, 1 100 chez Radio Alpha, l’application de Hype monte aussi en puissance et si on ajoute les 3 000 ou 4 000 utilisateurs d’Uber et Bolt, il reste les « purs », ceux qui ne travaillent qu’avec les stations, la maraude, les gares et les aéroports, souvent ceux qui n’ont plus la pression de rembourser un ou plusieurs crédits.

La réponse à cette question est en apparence simple, non Uber n’absorbera pas les taxis parisiens, parce que tout se joue en vase clos, entre les différents acteurs cités, mais dépend, comme sur un échiquier, des actions qui seront menées par les acteurs majeurs tels que la G7 et Uber et surtout le choix que feront les clients. Vers qui vont-ils se tourner ? Si demain la G7 investit massivement dans sa politique commerciale, il est fort probable qu’elle va augmenter le nombre des courses et devra trouver de nouveaux chauffeurs qui viendront des autres acteurs y compris d’Uber, et pareillement, si Uber investit massivement aussi dans sa politique commerciale, risque de reprendre des courses et des chauffeurs aux autres plateformes.

Le nombre de taxis qui travaillent avec Uber ne dépasse pas les 4000

Comme vous le savez, l’année dernière, la G7 a été obligée de suspendre les nouvelles adhésions parce qu’il n’y avait pas assez de courses pour donner du travail à tout le monde, aujourd’hui ça va mieux, mais demain qu’en sera-t-il. Il est fort probable que le nombre de taxis qui travaillent avec Uber ne dépasse pas les 4 000, ce qui est déjà beaucoup, et je regrette qu’Uber se serve de ces taxis pour se faire une bonne réputation, afin de faire oublier les viols et autres agressions sexuelles subies par ses clients. Je l’ai déjà dit, je suis contre la plateforme Uber, mais je ne suis pas contre les chauffeurs VTC, qui deviennent propriétaires de leur licence de taxi, parce qu’il n’y a pas d’avenir à rester VTC. 

Au nom de toute l’équipe de Taxi News, je vous souhaite un bon mois de novembre, et espère vous retrouver début décembre.

Alexandre Sejdinov

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